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Janice Irvine-Meek (MCA)

Janice Irvine Meek et Peggy Gauvin, du programme « apprendre à cuisiner » de l’église St. Phillips

Janice Irvine-Meek et Peggy Gauvin savaient exactement ce qu’elles voulaient faire à la suite de la formation de MCA qu’elles ont suivie en 2016 : elles voulaient enseigner la cuisine aux enfants. C’est Aaron Shantz, coordonnateur de Nos aliments SENB à l’époque, qui les a inspirées lorsqu’il a donné une conférence sur la sécurité alimentaire à l’église anglicane St. Phillips.

« On lui a dit : “nous sommes une petite église, nous avons des ressources limitées, nous avons deux bénévoles, que devons-nous faire?”, se rappelle Janice. Je me souviens qu’il était très empathique. Il a dit : “s’il y a une chose que vous pouvez faire, c’est d’enseigner la cuisine aux enfants”. » 

Elles ont pris les conseils d’Aaron à cœur, ont suivi la formation, ont fait équipe avec l’école voisine (Queen Elizabeth) et ont obtenu une subvention du Programme d’action communautaire en alimentation pour lancer le programme apprendre à cuisiner, un cours offert après l’école pendant cinq semaines aux jeunes de la 6e à la 8e année. Elles ont choisi ce groupe d’âge (de 11 à 13 ans) parce que ces jeunes sont les plus à risque pour la mauvaise alimentation, l’obésité, la pression à l’uniformité et les problèmes de santé mentale et d’estime de soi. Le programme accueille huit jeunes chaque automne et printemps.

Trois ans plus tard, le programme est encore offert et il y a une liste d’attente.

Janice explique que les partenariats sont essentiels au lancement et au maintien d’un projet communautaire en alimentation et que la formation de MCA leur a permis de connaître des groupes de la région de Moncton qui interviennent dans ce domaine et de faire du réseautage avec des personnes animées du même esprit qu’elles. Elles ont développé l’idée de leur projet durant la formation de MCA, ont acquis des connaissances en gestion de projet et surtout, ont reçu une attestation nationale en salubrité alimentaire. Janice et Peggy ont par la suite obtenu l’aide de nombreux groupes, dont Nos aliments SENB, la cuisine éducative Mapleton, des bénévoles de St. Phillips, le comité d’appui parental de l’école Queen Elizabeth et la directrice de l’école, Terry Weir, qui s’est révélé une actrice importante. Celle-ci comprenait les bienfaits du projet et a aidé à recruter les jeunes. Le cours de cuisine figure parmi les programmes les plus populaires à l’école. 

Pour suivre les progrès réalisés et avoir une idée de ce que les jeunes savent lorsqu’ils commencent le cours, Janice et Peggy leur demandent de remplir un questionnaire qui comprend des questions comme « combien de portions de fruits et légumes manges-tu chaque jour? ». Les mêmes questions sont posées à la fin du cours et on constate souvent que les habitudes alimentaires se sont améliorées.

Peggy, qui a des antécédents en enseignement, a conçu le plan de cours. Chaque semaine, on commence par une présentation sur un aspect quelconque de l’art culinaire : fines herbes, agent de levage, nutrition, etc. Un chef invité vient donner une présentation sur la bonne façon d’utiliser les couteaux : comment trancher, émincer et couper en dés, et même comment couper un piment de Cayenne. C’est ensuite qu’on commence à s’amuser! Les jeunes forment des équipes de deux et, avec l’aide d’un moniteur, préparent un repas. 

Durant le premier cours, les jeunes préparent un déjeuner santé, comme des œufs brouillés ou une boisson fouettée. Plus ils approfondissent leurs connaissances au fil des semaines, plus les recettes sont complexes : chili, burritos, soupes, salades, salsa aux fraises et croustilles à la cannelle. Ils parlent de nutrition et d’autres thèmes liés à l’alimentation. À la fin du cours, ils prennent un repas ensemble et rendent grâce. Janice explique que certains des jeunes n’ont jamais vécu une telle expérience. Ils discutent du processus culinaire et donnent une rétroaction. « Il se développe un véritable esprit de camaraderie », dit-elle.

Les parents sont invités à assister au dernier cours et on leur sert habituellement une bonne soupe. Janice trouve que les jeunes transmettent souvent leurs apprentissages à leur famille et participent de façon plus active à la préparation des repas à la maison.

Note de la rédaction : le programme apprendre à cuisiner de l’église St. Phillips a récemment gagné un Prix de mérite pour la santé communautaire du Réseau de santé Horizon.